eh bien non ! ...

... non, je ne me présenterai finalement pas à l'examen de fin d'études d'herbaliste à l'ELPM...

Pas facile à prendre comme décision !

Les deux étés précédents, j'ai, consciencieusement, fait mes révisions, et j'ai également beaucoup appris. Il y avait tellement de domaines, certains totalement étrangers :

• la chimie, pour commencer : je suis partie du niveau - - - - o ! je n'aurai pas su dire ce qu'est un atome, je fais partie des totalement ignorants en la matière, ça ne m'avait jamais intéressée, et surtout on m'avait complètement découragée, lors de mes études littéraires. Eh bien j'ai fini, grâce à la patience et la pédagogie de ma fille par trouver ça tout à fait passionnant. Ne rêvons pas, je n'irai pas loin, mais je comprends mieux certaines choses

• la botanique : alors là, je me suis régalée ! C'est génial de découvrir à quel point une fleur, une plante est si singulière, si particulière. Il faut pour cela la regarder de près, déterminer ses caractéristiques, elle est unique, à chaque fois

                          " - que vous êtes belle !

                            - n'est-ce pas, répondit doucement la fleur. Et je suis née en même  temps que le soleil..."

                            (Le petit prince, A de ST Exupéry)

• L'anatomie : j'avais quelques notions, parfois succintes, quel domaine passionnant, mais que de choses à retenir !

• l'aromathérapie : comme tout le monde, j'utilisais quelques huiles essentielles, c'est la mode ! J'ai découvert que c'est bien plus complexe que ça, que ce n'est pas anodin. Là encore, que de travail pour connaître les différentes molécules, comprendre leurs actions. On est dans un domaine  très scientifique mais qui fait aussi beaucoup appel à nos sensations et à nos ressentis

• et puis bien sûr la phytothérapie, la diététique, les fiches de plantes à connaître, les plantes toxiques, les phytonutriments, etc, etc...

Donc, j'ai essayé, très honêtement d'ingurgiter tout ça, mais je me suis rendue compte de mes limites et l'an dernier, j'ai abordé l'examen avec beaucoup de stress.

Alors? refaire du "bachotage" cette année? "c'est dommage de ne pas aller jusqu'au bout... au point où tu en es...ça valide trois années de travail... et, on ne sait jamais, peut-être un jour ce diplôme sera reconnu..."

Peut-être... ou peut-être pas, et quand bien même, je ne veux pas être herboriste ! Je ne pratiquerai pas ce métier, j'ai choisi de faire ces études pour découvrir, pour apprendre. Je me garderai bien de prétendre pouvoir soigner quelqu'un. Si grâce à ce nouveau savoir, je peux aider, soulager, tant mieux ! Je n'irai pas plus loin.

Et surtout, ce qui m'intéresse, c'est de transmettre tout ça autour de moi.

Alors, le diplôme? eh bien je m'en passerai !

Et quel bon été j'ai passé !

PS : BRAVO à toutes et à tous ceux qui vont jusqu'au bout de l'aventure, et bon courage pour la dernière ligne droite